Compte rendu de la seconde réunion du projet REPROCROP, 29 Janvier 2015

Compte rendu de la seconde réunion du projet REPROCROP, 29 Janvier 2015

Étaient présents à la réunion:

Dr Roland Bourdeix CIRAD
M. Allagba Konan ONG ALP
- M. Kouassi Djan Claude ONG ALP
- Serge Dali Lida UFHB
- Dr Emmanuel Issali CNRA
et les deux étudiantes:
- KOFFI  Aphoua Téhia Paule
- DIARRASSOUBA Abiba

A la fin de la réunion, nous avons été rejoint par M. Guy Dikebié, conseiller de M. Gabriel Yace, Président de la région des Grands Ponts  et de la société CAIMPEX, pour l'organisation d'une conférence de Roland Bourdeix à Jacqueville, conférence qui a permis d'établir un premier contact avec de nombreux cultivateurs de cocotier.


A propos du Questionnaire

Tout le monde s'accorde sur le fait que le questionnaire est trop long; Roland suggère de restreindre l’enquête à deux plantes par agriculteurs, en proposant la technique suivante: on propose à l'agriculteur de choisir une plante, et le responsable de l'interview en choisit une; Serge fait remarquer qu'il serait mieux de laisser l'agriculteur choisir les deux plantes sur lesquelles il veut discuter; la solution de Serge est acceptée; il y a cependant une réserve: si les agriculteurs choisissent tous les mêmes plantes, certaines plantes risquent d'être au final très peu prises en compte dans l'étude;  une solution possible serait de commencer selon ce que propose Serge, puis si jamais les effectifs sont déséquilibrés au milieu de l'étude, de corriger en revenant à la première méthode.

Précisions concernant le travail de l'ONG

L'ONG a proposé le nom de deux enquéteurs:

Aka Hervé (contact 09009998; sammaka.herv@yahoo.fr) localisé à Agboville. il dispose du permis voiture et d'une moto qui peut-être utilisée pour pour constitution des listes à Agboville et éventuellement Grand Lahou. 
Jocelyne Souhaine Ozoua (contact 77719817; jocelynesou@gmail.com)  à Dabou. Roland était favorable à ce que les enquêtes soient menées par une seule personne, mais deux est acceptable. Il faudra simplement que les deux membres de l'ONG participent à la mise au point de la méthode et du questionnaire.

L'ONG dispose de GPS (prendre en priorité la parcelle cultivée plutôt que le lieu de résidence des agriculteurs). 

Il a été proposé qu' un contrat soit signé entre l'ONG et le CIRAD, à calquer sur le modèle du contrat CNRA/CIRAD. Ce contrat a été rédigé par Roland et envoyé à l'ONG le Dimanche 8 Février 2015, et signé rapidement par l'ONG le Lundi 9 Février avant d'être envoyé pour relecture et signature au CIRAD. En l'attente d'une réponse du CIRAD.  

Répartition des taches et temps sur le terrain

- Dr Serge Dali supervise les étudiantes: peu impliqué dans la constitution des listes des agriculteurs, très impliqué dans la mise au point de la méthode et du questionnaire, et le suivi des premières enquêtes. Serge part à Paris fin Avril, donc plutôt avant.
- Dr Issali responsable du travail des étudiantes spécifiquement à Grand Lahou et Bassam, pour respectivement 50 et 100 agriculteurs interrogés ; très impliqué dans la constitution des listes et la réalisation des enquêtes, moyennement pour la mise au point du questionnaire et de la méthode ; responsable de la livraison des semences sur les lieux d’enquête, et pour la fourniture d'échantillons vivants pour les enquêtes (inflorescence et fleurs, fruits et semences). 
ONG responsable des enquêtes et du travail des étudiantes spécifiquement à Grand Lahou et Agboville pour respectivement 50 et 100 agriculteurs interrogés. très impliquée dans la constitution des listes et la réalisation des enquêtes, moyennement pour la mise au point du questionnaire et de la méthode. Le principe est que l'ONG ne va pas seule sur le terrain, mais systématiquement avec au moins les deux étudiantes.
- F. RUF supervision travail ONG, impliqué dans la mise au point de la méthode et du questionnaire, le suivi de la réalisation des enquêtes par l'ONG.
- Roland impliqué à tous les niveaux, y compris confection des supports d' illustration (image et photos) pour les interviews
- Stage étudiantes officiellement du 15 février au 15 mai 2015. Les deux étudiantes travailleront pour l'essentiel ensemble; cependant Abiba travaillera éventuellement plus sur Bassam, et Paule plus sur Grand Lahou. 

Les tableaux ci-dessous donnent une planification des temps terrains en fonction des sites. Cliquer sur les images pour les agrandir.






Ce planning a été validé par Serge Lida, Emmanuel Issali (sous réserve de la signature du contrat par sa hiérarchie) et les deux étudiantes; une remarque d'Abiba a été prise en compte pour améliorer le tableau. Il reste à valider par les deux enquêteurs de l'ONG et François Ruf. 


Planning général des enquêtes - l'exemple d'Agboville

Dans le cas d’Agboville, L'ONG a proposé de travailler dans 5 villages, dont le plus éloigné est sité à environ 35 km d'Agboville. Les latitudes et longitudes sont à compléter, travail commencé sur Google Earth lors de la réunion.

- Gbalekro: lat  5.950228°; long -4.279118°; village Abbey jamais enquêté par l'ONG
- Bokaho: lat  ???°; long ???°; village Abbey jamais enquêté par l'ONG
- Offoumpo: lat  ???°; long ???°; village Abbey déjà enquêté par l'ONG
- Aboudé  mandeké: lat  ???°; long ???°; village Krobou « qui se disent Aboude », jamais enquêté
- Aboudé kouassikro: lat  ???°; long ???°; village Krobou « qui se disent Aboude », jamais enquêté

Il a été suggéré que cette organisation par village devait être utilisée aussi sur les sites de Grand Bassam/Assinie et Grand Lahou/Jacqueville.

On n’entre pas comme cela dans un village. Ne jamais parler directement au Chef. Il faut l’intermédiaire d’un tuteur par village, souvent le président des jeunes, mais penser à diminuer les attentes, faire espérer de façon très dosée.  Utiliser l’entrée étudiante. Trouver une formule, qui ne parle pas du sujet précis de l’étude. Prévoir une bouteille par village (Gin, 4500 CFA) des paquets de thé, livre agricole ; prévoir un budget de 15000 à 30000 par village. Il a un protocole de sortie comme il y a un protocole d’entrée, donc une réunion en sortie.

Autre points

Afin de faciliter l'accès au site du Projet Reprocrop, il a été décidé de créer une adresse Email utilisable par tous les acteurs du projet avec un mot de passe simple: reprocrop@gmail.com. Cette boite gmail ne doit pas être utilisée pour envoyer ou recevoir des messages mais simplement pour se connecter au site.

Méthodologie générale d'approche des agriculteurs et des villages

Article écrit par Roland et revu par Serge le 12 février 2015

Méthodologie générale d'approche:

1) Une première approche de confection de liste d'agriculteurs: prise de renseignement chez tous les acteurs de la société pour établir des listes d'agriculteurs correspondants aux besoins de l'enquête.
2) Une seconde approche par village: selon les listes constituées, on identifie un nombre limité de villages (4 à 8 pour chacune des trois régions, soit 12 à 24 au total) dans lesquels sera réalisée la majorité des enquêtes.
3) la façon de gérer les dons au village.
4) Liste du matériel nécessaire à la réalisation des enquêtes
5) Enfin l'approche à adopter pour interagir avec les agriculteurs à interroger


1) Confection de liste d'agriculteurs

Voir les articles qui donnent le détail par région sur Grand-Bassam/Assinie, Grand-Lahou/Jacqueville et Agboville, ainsi que l'article qui détaille la méthode, en général.


2) Approche par village

Une fois la liste potentielle des villages établie, procéder comme suit:

- Identifier des personnes ressources, pouvant servir de tuteur, de points focaux ou à la facilitation de l'enquête comme par exemple le président des jeunes, ou par exemple des acheteurs de produits.

- Eviter de parler trop précisément et trop directement/d'entrée de jeu du sujet précis de l'enquête. Suggestion de discours à tenir:

"Nous réalisons, en collaboration avec l'université, une étude sur les besoins et les savoirs des agriculteurs à propos de cinq cultures qui sont la banane, le cocotier, le cacao, le manioc et le palmier à Huile. Nous voulons contribuer à ce que  les besoins des agriculteurs soient mieux connus des décideurs. Nous souhaitons aussi former nos deux étudiantes de l'université à la réalisation des enquêtes et à l'approfondissement de leurs connaissances."

3) A propos des dons au village:


Eviter de susciter des espoirs trop importants chez les agriculteurs et dans les villages. Les agriculteurs attendent parfois de gros projets qui financent par exemple la replantation ou l'apport massif d'engrais, ce que ne peut faire REPROCROP. Le message à passer est:



"Nous espérons que ce petit projet aidera à faire entendre la voix des agriculteurs auprès de partenaires éventuels ou actuels. Le projet a peu de moyens pour l'instant, donc nous offrons une bouteille de gin et quelques paquets de thé, ainsi que des lots de quatre semences de cocotier aux agriculteurs qui sont intéressés par échanger avec nous. A la fin de l’enquête nous remettrons aussi au village deux livres agricoles."

 au village"

Question: les lots de semences doivent-ils être remis au village et dans ce cas, faut-il prévoir de les aider à mettre en place un germoir, ou les remettre séparément à chaque agriculteur? il faut peut-être garder la notion de sac contenant 4 semences issues du même géniteur.

"Ce sont des cocotiers nains (de petite taille en général) qui grandissent lentement mais produisent rapidement. Il faut plutôt les planter dans les jardins ou à coté des maisons, dans un endroit où il y a assez d'eau. Il y a une maladie grave du cocotier qui est arrivée à Grand Lahou  et qui risque de détruire tous les cocotiers de Côte d'Ivoire qui sont tous sensibles (montrer un planche photo de la maladie). Parmi les cocotiers que nous vous donnons, certains pourraient résister à cette maladie si elle arrive; dans ce cas, nous vous conseillons de choisir et multiplier les meilleurs de ces cocotiers."

Montrer cette photo:


Prévoir une bouteille par village (Gin, 4500 CFA) des paquets de thé, livre agricole ; prévoir un budget de 15000 à 35000 par village.  Il y a un protocole d’entrée comme il y a un protocole de sortie  donc une réunion en sortie au cours de laquelle seront remis les livres.

4) Le matériel nécessaire à la réalisation des enquêtes

Il se décompose de:

- Caméras avec ou sans GPS
- GPS (fournis par l'ONG et/ou le CNRA)
- Matériel d'enregistrement.

- Formulaire d’enquêtes (à tirer en 300 exemplaires)

- Il a été décidé de ne plus utiliser des planches format A3, difficiles à manipuler et coûteuses à réaliser, mais de les scinder en deux et de présenter tous les documents nécessaires dans un classeur à feuillet plastiques. Six classeurs seront confectionnés.


- Six exemplaires de deux photos (ci-dessus) illustrant la maladie du Jaunissement mortel sont incluses dans ce classeur.


- Des organes vivants des plantes étudiées, en particulier Noix de coco, inflorescences de cocotier, cabosse et graines de cocotier, fruits et fleurs de manioc, etc... Ces organes peuvent être amenés de la station Marc Delorme ou, dans certains cas, trouvés sur place.

- Des noix de semences de cocotier conditionnées en sac de 4 noix et portant le numéro de géniteur de l'arbre-mère. Noix à récolter, traiter, entailler et transporter par le CNRA.

5) L'interaction avec les agriculteurs interviewés

Bonjour, nous réalisons une étude avec l'université sur certaines plantes cultivées, les besoins des agriculteurs et les savoirs agricoles et traditionnels concernant ces 5 plantes: voilà des dessins de ces plantes, est ce que tu les reconnais?


Nous étudions cinq plantes, mais comme nous ne voulons pas prendre trop de votre temps, je vous demande d'en choisir seulement deux, parmi celles que vous pensez connaitre le mieux, sur lesquelles nous allons plus discuter. Tu préfères parler de quelles plantes? Pourquoi choisis tu celles-là?




Continuer avec le questionnaire.