Idée développée en cours de projet: approche linguistique

(Roland):

Nous avons dû raccourcir le questionnaire qui était trop long selon l'avis de tous les partenaires, et enlever tout ce qui concernait l'identification des organes, les noms des organes en langue traditionnelle et les autres significations de ces noms.

Une solution serait de réaliser cette étude en faisant intervenir d'autres étudiants et éventuellement un linguiste, pour trois à quatre langues de Côte d'Ivoire, dont celles qui sont les langues les plus répandues dans les trois régions étudiées. Il n'y aurait pas besoin d'interroger beaucoup d'agriculteurs. Il s'agirait plutôt d'interroger trois à quatre personnes ressources, des anciens connaissant très bien la langue et les plantes, sous la supervision et avec la collaboration d'un linguiste.

Voir aussi s'il existe des dictionnaires pour les trois langues considérées.

Linguiste conseillé par Serge:

Kouadio, Pierre Adou Kouakou
Université de Félix Houphouët Boigny Abidjan-Cocody, Côte d’Ivoire
Institut de Linguistique Appliquée & Département des Sciences du Langage
padoukk@yahoo.fr   (07777293). Comparaison du Français et des langues nationales.

Les langues les plus répandues dans la région de Grand Bassam sont l'appolo et l'abouré. A Vitré les chefs conversaient en abouré. Vers Assinie, la langue langue la plus répandue est l'agni. Nous avons dans le village de Vitré 1 rencontré un des étudiants de Serge Dali, originaire du village, qui pourrait se charger des enquêtes. A Grand Lahou, la langue la plus répandue est l'Avicam, et à Jacqueville les langues les plus répandues sont Ahizi et Alladjan. Si l'ont veut mener des études linguistiques, par ordre de priorité (demandé par Roland à Serge): Alladjan,  Avicam, Ahizi. A Agboville, la langue locale est l'abbey.

Idée à développer une fois que les interviews déjà programmés seront bien en route. Il faudrait faire intervenir des étudiants des régions concernées et qui maîtrisent parfaitement la langue traditionnelle de leur région.

Une piste intéressante:

Cahiers ivoiriens de recherche linguistique journal (CIRL),

Les Cahiers ivoiriens de recherche linguistique (CIRL) de l’Institut de linguistique appliquée de l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody (Côte d’Ivoire) existent depuis 1978. C’est une revue scientifique, semestrielle, de langue française, qui s’inscrit dans les axes fondamentaux de la réflexion contemporaine en matière de recherches linguistiques. Son comité scientifique et de lecture est composé d'experts universitaires de Côte d’Ivoire et de pays étrangers.
Responsable de la publication
•AHOUA Firmin (Université Félix Houphouët-Boigny, Cocody-Abidjan)

Responsable du comité scientifique international

•KOUADIO N’Guessan Jérémie (Université Félix Houphouët-Boigny, Cocody-Abidjan)
Comité de rédaction
•ABOA Abia Alain Laurent (Université Félix Houphouët-Boigny, Cocody-Abidjan)
•LEZOU KOFFI Aimée-Danielle (Université Félix Houphouët-Boigny, Cocody-Abidjan)

Une autre piste intéressante:

LES FONDEMENTS ANTHROPOLOGIQUES DE LA PENSEE GENESIQUE AKAN EN COTE D’IVOIRE - Abe N’Doumy Noel
Département d’Anthropologie et de Sociologie, Anthropologue, Université de Bouaké,
Côte d’Ivoire

résumé:

Quatre ensembles ethnoculturels constituent la population autochtone ivoirienne. Ce sont les
Akan, les Gur, les Mandé et les Krou. En dépit de quelques points communs établis, le mode
de pensée relatif à la procréation de chacune de ces composantes se distingue par son
originalité. Dans le groupe Akan (en zone de forêt et de savane), la vie génésique passe par
plusieurs étapes ; la conception de la fécondité est traduite par un culte de fécondité
multiforme ; la puériculture traditionnelle prend son appui sur une variété de sources. Ces
divers paramètres amènent au constat que le mode de pensée génésique du groupe Akan
trouve son fondement dans une dimension à la fois symbolique et idéologique.
Cependant, à l’analyse approfondie des faits, l’on découvre que l’élaboration de ce mode de
pensée reste caractérisée en partie par une base scientifique d’ordre psychosociologique.
Cela veut dire que les attitudes et pratiques liées à la reproduction ne sont pas absolument
des facteurs de risque. Il convient en effet, de spécifier les repères de cette dimension
scientifique et élaborer un programme d’action en conséquence. Comment y parvenir ?
C’est dans cette perspective que la présente réflexion propose l’hypothèse de la
pluridisciplinarité entre les sciences biologiques et les sciences sociales.

  

Communication avec la presse: préparation et textes de base

Nous avons conçu des textes de base desquels les journalistes peuvent s'inspirer pour développer leurs propres textes à propos du projet REPROCROP.

Par R.Bourdeix, 21 février 2015.
(validé avec l'équipe de recherche le 23 février 2015).

Textes en Français

Le projet REPROCROP

Le projet REPROCROP a pour but d'évaluer les connaissances traditionnelles, agricoles et botaniques des agriculteurs de trois régions de Côte d'Ivoire pour cinq espèces cultivées: banane, cacao, cocotier, manioc et palmier à huile. L'étude se déroule dans les régions de Grand Bassam, de Grand Lahou et de Jacqueville (grands ponts), et d'Agboville. Elle s’intéressera à tous les types d'agriculteurs, jeunes et vieux, hommes et femmes, et tentera de préciser comment ces connaissances sont réparties et transmises entre ces diverses composantes de la société ivoirienne. L'étude associe le Laboratoire de Sociologie Economique et d’Anthropologie des Appartenances Symboliques (LAASSE) de l'université de Cocody Felix Houhouet Boigny, Le Centre International de Recherche pour le Développement (CIRAD, France) et l’ONG Agricole Local Partenaire (ALP). Les chercheurs concernés sont  Drs Serge Lida (LASSE),  Roland Bourdeix et François Ruf  (CIRAD). Les enquêtes de terrains seront réalisées par Jocelyne Souhaine Ozoua et  Hervé Aka (ALP), ainsi que deux étudiantes de l'Université, Melle Abiba Diarrassouba et Paule Koffi.

Texte plus spécifique au cocotier

Au niveau mondial, la culture du cocotier est en pleine mutation. Elle devient de plus en plus rentable. Les agriculteurs brésiliens sont ceux qui tirent le plus de bénéfices de leurs plantations de cocotier. Ils cultivent des variétés de cocotiers nains pour produire de grande quantité d’eau de coco utilisée par l’industrie. Ils utilisent des systèmes de culture et de récolte très performants, faisant intervenir l’irrigation et une forte fertilisation. Les brésiliens arrivent à produire environ 250 noix par arbre et par an sur des parcelles comprenant 200 cocotiers nains par hectare. Ils récoltent ainsi cinquante mille noix par hectare. Chaque noix contient en moyenne 0.4 litre d’eau de coco. Le litre d’eau de coco étant vendu à 300-350 FCFA par litre, le produit de la récolte leur rapporte donc environ six millions de CFA par hectare et par an.

En Côte d’Ivoire, la culture du cocotier est menacée par l’apparition d’une grave maladie, appelée le Jaunissement mortel. La maladie est très active au Ghana, où elle a dévasté les cocoteraies de la région de Takoradi (voir photos). La même maladie vient d’être identifiée dans la commune de Grand Lahou par le Centre National de Recherche Agronomique de Côte d’Ivoire (CNRA). Des programmes importants de recherche sont actuellement développés par le CNRA dans la région des Grands Ponts pour lutter contre cette maladie. Par ailleurs, depuis les années 1980, le CNRA, le CIRAD (Centre International en Recherche Agronomique pour le Développement) et la recherche ghanéenne ont collaboré à des essais. A Takoradi, les chercheurs ont réussi à identifier deux variétés de cocotier introduites de Côte d’Ivoire qui résistent à la maladie.

Dans le cadre du projet REPROCROP, il est prévu de distribuer des lots de quatre semences expérimentales de cocotier. Ces lots seront remis aux agriculteurs qui participeront aux enquêtes. Il s’agit de nouveaux croisements de cocotiers nains créés par le CNRA. Ces variétés grandissent lentement mais peuvent produire déjà trois ans après la plantation. Parmi ces nouveaux cocotiers qui sont distribués, certains pourraient résister à la maladie si elle arrive. Il est donc conseillé aux agriculteurs de multiplier les meilleurs de ces cocotiers, qui doivent être plantés de préférence dans les jardins ou à côté des maisons, dans un endroit où il y a assez d'eau.

Textes en Anglais
à compléter

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